Overlander's Way

Publié le par Marine et Adrien

Ces derniers jours : changement RADICAL de paysage ! Après plusieurs mois passés sur la côte, on goûte à l’Australie telle qu’on ne la connaissait pas encore : l’Outback.

Immensité désertique, où seuls quelques buissons, petits arbres et termitières (parfois énormes) font varier le paysage. L’Overlander’s Way, « route de ceux qui traverse les terres », relie Townsville à Tennant Creak, traversant ce paysage aride sur des milliers de kilomètres. On passe par de rares villages espacés de plusieurs centaines de km : certains ne comportent que 3 habitants et se résument à une road house, établissement qui fait office de station service, épicerie, pub, hôtel…  Le plus souvent ces petites villes ont vu naissance grâce à leur sous-sol : gisements de plomb, de cuivre … et parfois d’or !


On passe donc nos journées à rouler, rouler, et encore rouler, sous un ciel dénué du moindre nuage et avec de l’herbe jaunie à perte de vue. Au coucher et au levé du soleil, les couleurs sont vraiment superbes… mais alors les nuits on se les caille. Il fait 5° dans le van quand on se réveille, puis le soleil monte et la journée il fait plus de 30° : c’est fou cette amplitude.

Il fait très sec et on boit beaucoup, faut d’ailleurs bien calculer son coup et prévoir ses réserves : des fois, on ne trouve pas d’eau potable sur plus de 500km.

Lulu lui boit de l’essence, bien plus chère qu’ailleurs, mais consomme peu : cool ! Sur la route, on reste parfois plusieurs dizaines de minutes sans croiser un autre véhicule. Y a tellement peu de monde que tous les conducteurs se saluent d’un signe de la main quand ils se croisent : au moins ça occupe un peu !


Les maître de cette route sont ... les road trains : d’énormes poids lourds tractant trois voire quatre remorques de bétail, minerais, fuel ... On en a vu un qui avait 82 roues, soit pour les pros : 20 essieux de 4 roues et un de 2. Quand on en croise un ça secoue, d’autant plus que c’est pas parce qu’ils sont gros qu’ils sont lents. Il faut dire qu’un monstre comme ça lancé à 130km/h, ca met du temps à s’arrêter ... et il y a des victimes : les kangourous, qu’on voit bien plus souvent morts que vivants. Des centaines de carcasses jonchent la route : on les repère de loin aux vautours et aigles posés sur la route qui se tape une bouffe et qui s’envolent au ralenti quand on arrive : juste le temps de nous laisser passer.

Décors à la « Mad Max » ou « Cul de Sac » pour ceux qui connaissent !

Publié dans Journal QLD

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G
Hello ! Putain, Adrien s'est fait bouffer les jambes pr un croco et il tient en lévitation... Pas à dire, l'Australie c'est étrange !
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P
Nous, à Nantes, on a eu droit à trois jours d'un spectacle royal (de luxe)dans les rues, avec des géants plus vrais que nature (pour info, ils doivent le rejouer en 2011 à Perth, si vous êtes toujours dans le coin...). Ils nous ont laissé une meute de loups dans les douves du château des ducs de Bretagne, des oiseaux exotiques qui jouent de la guitare électrique dans un marché couvert de la ville mis à leur entière disposition et plein d'autres trucs bizarres qu'on découvre au gré de nos balades... Pas besoin de courir le monde pour être dépaysé. Mais le désert australien doit valoir le détour. Vos photos en témoignent. Bises aux passagers de Lucien.
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